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Photo du rédacteurJulie Grandmougin

C’est en faisant n’importe quoi, que l’on devient n’importe qui… (Rémi Gaillard)


Avoir 15 ans d’expérience dans le coaching, je peux vous dire que j’en ai croisé des personnes comme moi, qui :

1. Ont fait de la phrase « au service de » leur métier, leur raison d’être.

2. Ont tellement été « au service de » l’autre qu’ils se sont oubliés au passage.


« Au service de » sous-entend une forme de talents extralucides, celui de l’empathie certes mais également celui de la sur-adaptation.


La sur-adaptation, pour les coach, formateurs, professionnels de l’accompagnement est à la fois un atout et un piège.

Pour ma part, j’ai mis du temps avant de comprendre l’intérêt majeur de cette force et ce que je dois avouer c’est que cette découverte m’a remis les idées bien en place.


Je me suis rendu compte que j’ai eu de nombreux clients, je les ai choyés, j’ai confectionné pour eux des ateliers, des formations, des conférences et des tonnes de réalisations sur mesure et inédites à des prix alignés à ceux du marché…de la formation.

Mais ce que je n’avais pas considéré c’est que les offres proposées sur le marché sont produites pour être « processées », c’est à dire potentiellement reproductibles avec différents types de participants, donc des offres bien huilées oui mais évidemment pas suffisamment personnalisées et de ce fait en déficit de haute valeur ajoutée (Même si l’animateur y met sa patte quand même !)


Résultat : Je dévalorisais moi-même mon expertise et ma singularité en proposant les mêmes tarifs mais pas pour le même service du tout.


> J’ai traversé 15 ans de ma vie, en dévaluant mon expertise, pourtant toujours reconnue comme exceptionnelle (tu m’étonnes) et mon égo a été flatté à défaut d’être bien rémunéré.


Cette fameuse sur adaptation, en plus de vendre au rabais mes services, m’a également amenée à diluer mon expertise. Et oui, en s’adaptant à toutes les demandes pour gonfler son chiffres d’affaires, les particuliers et professionnels qui font appel à vous remarquent que vous êtes capables de faire des milliers de choses différentes - donc rien de spécifique.

Et c’est en faisant n’importe quoi (ou en tous les cas, des milliers de quoi) que l’on finit par devenir n’importe qui (c’est à dire perdre la clarté de son expertise).


Difficile après ça de vendre ce qui était devenu aux yeux des clients une expertise « on sait pas trop ce qu’elle fait » donc « on va lui demander ce qu’on veut » et évidemment « avec nos conditions tarifaires de personnes qui ne se rendent pas compte» (ou qui se rendent compte mais qui en profite, comme je ne m’affirme pas comme « confectionneuse »).

En fait, je crois que le pire, ce n’est pas ce qui se passe dans les yeux des clients, c’est ce qui ce passe dans nos propres yeux quand on ne sait plus nous-même identifier clairement ce que nous faisons. Enfin pour moi, ça a été le cas.


Et puis après 15 ans d’usure (oui d’usure), à dépenser une énergie incroyable pour faire un travail que j’aime, mais le faire si mal, sans respect pour lui, sans respect pour moi….

J’ai été profondément blessée de ne plus me connaître, ni me reconnaître. J’ai dû faire appel à plusieurs professionnels (coach vitalité, coach personnelle, chamane, coach business, Initiation à la psychobiologie quantique…) qui m’ont aidé à me reconnecter à mon essence profonde, à ma mission de vie, à ce que je suis.


Une fois toutes mes parties réunifiées et une renaissance à moi-même, j’ai enfin pu recréer une offre qui me ressemble, sans concession, avec des tarifs « justes » pour mes clients et pour moi.

Ma singularité m’a également aidée à choisir ma façon de travailler et les clients avec qui j’ai envie de travailler. Je gagne un temps précieux et je me sens légère et enthousiaste dans un métier qui continue de m’animer « être au service de » mais mieux. J’ai également ajouté ma fantaisie artistique en créant un podcast, des chansons, et bientôt mon spectacle.

Et je peux vous dire que ma vie est transformée, régénérée et que je la chéris tous les jours.

Je suis passée d’une femme éreintée, mal rémunérée, avec une mauvaise visibilité d’expertise à une femme énergique (qui travaille moins), avec un chiffre d’affaires en pleine expansion et une cible clientèle affirmée donc une expertise reconnue et valorisée et surtout je suis redevenue joyeuse.


C’est pour cette raison que je souhaite aider les professionnels de l’accompagnement, qui font un métier noble, à déployer leurs ailes pour qu'eux aussi se sentent à leur place et utile mais avec justesse et légèreté.


Julie Grandmougin

www.lamarquedelexcellence.com

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